Le Monde Magique Du Manga Et De L’Animation #3: (Dix) Mangakas

That’s a very good question ! Bon je vous rappelle le principe du jeu: Lundi, on parlait des studios d’animation, Mardi (donc hier) on parlait des éditeurs dvd francophones, tout ça dans un seul et unique but: permettre à quiconque qui souhaite aborder ce milieu de le faire avec des repères. Ces repères consistant en somme à lister les différents acteurs, le tout avec des remarques qui essaient de lui donner une petite idée de comment le dit acteur est estimé dans le dur milieu geek-otaque. Enfin au moins par l’auteur qui, ayant un blog, en fait pompeusement partie. Mais ces propos ne dépassent pas son blog. Enfin si une fois c’est arrivé, mais c’était un accident. Donc cette fois-ci on va attaquer les mangakas. Ceux qui font… des mangas donc. Il y’a des milliers de mangakas dans le monde moderne. Y’en a qui font du shonen, y’en a qui font du shojo, y’en a qui font du hentai, y’en a qui font du seinen, y’en a qui font des ninjas oranges, d’autres qui font des histoires étranges basées sur un bluesman des années 30. Y’a de tout. Donc aussi bien par travail de journalisme total que par flemmardise, je me suis focalisé sur 10 mangakas qui ont marqués l’actualité récente. 10. Pas un de plus, pas un de moins. Pas forcément les créateurs des plus grands succès commerciaux de ces derniers temps, mais juste des auteurs dont vous pouvez tomber sur le nom un peu n’importe quand en lisant sur les forums, ou en discutant sur IRC. Juste dix auteurs qui se démarquent d’une manière ou d’une autre, en bien ou en mal, mais qui ont su faire parler d’eux. C’est pour beaucoup des auteurs que j’aime lire et que j’aime bien, je peux avoir l’air méchant à leur égard, mais ce n’est que facade ! J’ai en réalité un coeur d’or et assez naïf. Bon y’en a un ou deux que j’aime pas, mais je vous dirais pas lesquels. Remarque tardive: Oui, je ne parle pas beaucoup de shojo manga et j’en suis absolument désolé, mais c’est un milieu que je ne lis tout simplement pas et dont j’ignore tout, y compris les auteurs les plus connus. J’invite vivement des gens dans les commentaires à me citer des grands auteurs de shojo que je rajouterais, magie de l’édition, à la fin de l’article. C’est ça la puissance de l’INTERNET. %% Oh!Great (Ogure Ito) Air Gear (Pika), Enfer et Paradis (Panini), Naked Star (Asuka) Né le 22 Février 1972 – et étant donc agé actuellement de 37 ans -, Ogure Ito est un des mangakas japonais les plus reconnaissables et les plus productifs du moment avec deux projets en parallèle. Le brave homme a commencé son existence artistique en dessinant du hentai et des histoires avec des jeunes filles à la plastique agréable, le tout saupoudré de scénarios un peu tordus mais plus poussés que du hentai classique. Mais tordus. Quand il s’est mis au manga « pur »… il n’a rien changé. Il a gardé les jeunes filles à la plastique agréable, et il s’est décidé à garder ses scénarios tordus. Très tordus. En gros, Oh! Great est l’auteur que si tu lâche la série pendant deux semaines, tu comprends plus rien à ce qu’il se passe en reprenant. Son univers est ainsi complétement fou, il n’hésite pas à faire intervenir des références à l’actualité (si je vous dis qu’e le président -Obama– Omaha est un des personnages les plus importants des derniers chapitres d’Air Gear, est-ce un exemple assez frappant ?), et à dessiner des trucs de fou et à les présenter d’une telle façon… que ça nous apparaisse totalement normal. Car un des tours de force de Oh! Great est celui-ci, celui de mettre le What The Fuck comme principal signe de distinction. Tout chez lui est totalement WTF, de la taille des poitrines de ses héroïnes à la narration mélangeant perpetuellement humour rafraîchissant et sérieux glacial, en passant par les situations, la narration (« oh, en fait ma soeur est une championne de catch féminin mais j’avais oublié de vous le dire »), les idées, les références. Style graphique très souvent impeccable. Lire du Oh! Great ne détend pas forcément et peut un peu faire mal à la tête si on se concentre sur le scénario mais est toujours une expérience qu’on retrouve pas vraiment ailleurs. Mohiro Kitoh Narutaru (Glénat), Bokurano (Asuka) Né le 8 Août 1966 – et étant donc agé pour quelques jours encore de 42 ans, Mohiro Kitoh est l’auteur qui aime dessiner des enfants anorexiques pour les tuer ensuite de manière théâtrale et/ou super gore. Bref, Kitoh aime bien montrer qu’on vit dans un monde cruel, et pour cela utilise une manière qui force l’esprit: il envoie des gamins au casse-pipe. Ainsi NaruTaru reprend le principe de Pokémon mais avec le postulat qu’ils ne sont pas que gentils et mignons mais aussi dangereux pour l’entourage, mais que ce ne sont de toute manière pas les pire puisque les autres humains sont tout aussi méchants. On y retrouve ainsi des mômes se questionner face à la mort, certains se faire violer à coup de tube à essais par leurs congénères, et autres choses charmantes. Mais tout cela est encore plus exploité dans Bokurano qui reprend lui le bon vieux thème des méchas en se concentrant là encore sur des enfants qui vont mourir chacun leur tour pour sauver la Terre, enfants qui ont pour certains vécus des légers problèmes à cause de leurs congénères humain. Ah, et évidemment les méchas font plein de dégâts dans la ville. Mais derrière tout ça, les enfants réfléchissent, se posent des questions et nous aussi par la même occasion. Bref c’est un mangaka qui aime les choses joyeuses. Son style est assez reconnaissable (en outre parce qu’il ne fait pas preuve d’une grande diversité en matière de chara-design) et ses personnages sont connus pour être à peu près tous très très maigres, peu musclés. Et évidemment, fait preuve d’un grand réalisme en ne mettant pas des couleurs bizarres aux cheveux de ses personnages ni des poitrines surgonflées. Yagi Norihiro Angel Densetsu, Claymore (Glénat) Né dans la mystérieuse année 1968 et donc agé d’a peu près 41 ans, Yagi Norhiro est connu pour trois choses: Angel Densetsu, Claymore et la bouffe chinoise. Une fois il a gagné un concours de cuisine asiatique en préparant un… méchoui. Plus sérieusement, Yagi Norihiro est le mangaka de deux oeuvres: une plutôt comique se déroulant dans un univers lycéen avec de la baston dedans et encore inédite en France (Angel Densetsu) et une très sérieuse se déroulant dans un monde plutôt heroic-fantasy avec pas mal de baston dedans (Claymore.) C’est donc un homme qui arrive à faire deux trucs totalements différents, et c’est plutôt bien. Angel Densetsu surprendra surtout l’auteur lui-même en ayant un succès assez important au Japon – ainsi si il n’avait prévu que deux tomes à la base, il a du se retrouver forcé à en faire au final une bonne quinzaine. Sa seconde oeuvre, Claymore, a surtout connu du succès chez nous avec son adaptation anime (et de qualitäy) par Madhouse. Ce qui se démarque principalement chez cet auteur, c’est ce chara design assez particulier, avec des visages à la forme particulière, souvent assez peu détaillés, et des scénarios assez particuliers et souvent, dans le cas de Claymore, bien amené (je vais faire rire des gens dans l’assistance.) Une des principales remarques à faire sur ce manga est d’ailleurs que malgré le pari casse gueule de dessiner des filles qui sont censées se ressembler toutes (toutes blondes, toutes avec une Claymore et toutes habillées pareilles), il arrive plus où moins à les rendre uniques, ce qui prouve qu’il maîtrise les coupes de cheveux. Ah, et il ne fait jamais de fanservice, au moins dans sa dernière série. C’est effrayant de sérieux. Kentaro Miura Berserk (Glénat), Japan (Glénat) Né le 11 Juillet 1966 et étant agé depuis peu de l’âge de 43 ans, cet homme dessine donc Berserk, un manga sanglant qu’on ne présente plus, que tout le monde aime beaucoup et qui fait la joie des fnacs en raison de sa couverture plastifiée qui évite aux gens de prendre trop de place dans le rayon manga en le feuilletant. Si je tape un paragraphe sur Kentaro Miura alors que Berserk nous détend et nous fait rêver depuis 1990 c’est qu’il de plus en plus connu pour trouver le plus d’excuses possibles pour ne pas sortir un épisode de Berserk, une de ses dernières « excuses » étant, je cite et je ne l’invente pas: Je passe trop de temps sur Idolm@ster. Oui on parle du jeu ou on doit gérer son idole moe. Et quand il ne joue pas à Idolm@ster, il squatte le youtube japonais, aka Nico Nico Douga. Bref, c’est le plus grand procrastinateur de tous les temps, quelle honte ! Mais Berserk c’est très bien. Et c’est pour ça que c’est une honte ! Megumu Okada Saint Seiya G (Panini), Nirakanai (Delcourt) Né le 15 Mars 1971, natif donc du Signe des Poissons, Okada est l’homme au dessin le plus surchargé de tous les temps. Après avoir réalisé pas mal de titres dont Nirakanai (une histoire à base d’esprits, de dieux), il se voit confier la lourde tache de réaliser la préquelle des chevaliers du Zodiaque, sous la supervision du grand créateur original (Masami Kurumada) et la surveillance rapprochée de toute la fanbase de la série avec des chevaliers dorés dedans. Première réaction: « OMG NOS CHEVALIERS SONT DEVENUS DES FEMMES. » Seconde réaction: « Ah non, autant pour moi, Aphrodite à l’air masculin. » Troisième réaction: « OMG MAIS LES AUTRES. » En fait voilà, le style de Megumu Okada est très particulier: si vous pensiez que Kitoh dessinait des maigres, alors Okada dessine des anorexiques au stade terminal, le tout avec un style très souvent proche de l’androgynie totale et la plupart de ses oeuvres sont d’ailleurs déporvus de la moindre femme – qui la plupart du temps ressemblent à des hommes et ne sont pas très généreuses en…. fanservice. En outre il dessine par ordinateur et semble avoir peur du vide. Là ou les mangakas classiques n’ont pas peur de mettre un fond blanc derrière leurs personnages, Okada se sent toujours obligé de dessiner un fond. Si ils sont très beaux, ça rend la lecture du manga terriblement chargé et donc pas forcément agréable à la vue, offrant très vite un mal de tête généralisé. Il dessine très bien certes, mais si il pouvait se calmer un peu parfois, ça serait bien. Puis scénaristiquement, le coup du « je suis un dieu je dirige les humains tu ne peux rien faire – SI CAR LES HUMAINS SONT FORTS » c’est cool une fois, mais quitte à ne manger que de ça… 🙁 Et en plus pour un Poissons, son Saint Seiya G manque sérieusement d’Aphrodite QUAND MEME. Il respecte pas son signe. Aucun respect pour d’où il vient. Takeshi Obata Hikaru No Go, Death Note (Kana), Blue Dragon (Kana) ) Né le 11 février 1969 et donc agé de 40 ans, Takeshi Obata est un mangaka assez prolifique, en permanence sur un projet et ne faisant que rarement le scénario de ses oeuvres. Il est principalement connu pour être le dessinateur de Death Note, ce qui est désormais vendu à toutes les sauces par les éditeurs divers et variés, fiers d’avoir quelque chose « avec le dessinateur de Death Note » – toute la promotion autour du très moyen Blue Dragon tournant un peu autour de ça. Est devenu si célèbre avec Death Note qu’il peut tout se permettre, y compris faire le chara-design d’un jeu Castlevania. Est sans doute une des rares personnes à connaître l’identité de Tsugumi Oba, le mystérieux scénariste dont on ne sait rien (même pas le sexe) derrière Death Note et Baku Man, deux séries illustrées par Obata. Son style de dessin est très agréable à voir, pas trop chargé, il semble faire preuve de soin sur ses oeuvres (en tout cas plus que l’auteur … Lire la suite de Le Monde Magique Du Manga Et De L’Animation #3: (Dix) Mangakas